Demandez à Dominique comment il s’est retrouvé président de l’association, il vous répondra que c’est une histoire d’amitié : celle qui le lie à l’autre fondateur d’OPA, Jean Beaujouan.

Ces deux-là se sont rencontrés il y a une quarantaine d’années ; Dominique était formateur et Jean son commanditaire. La satisfaction qu’ils ont éprouvée à travailler ensemble ne s’est jamais démentie et leur collaboration a perduré. Il se trouve qu’ils se sont tous deux passionnés pour le codéveloppement, une technique québécoise de communication et de résolution des problèmes qu’ils ont contribué à introduire et diffuser en France.

Lorsque Jean prend sa retraite au début des années 2010 et impulse l’association Osons parler argent, il embarque tout naturellement Dominique dans l’aventure. Leur complémentarité repose sur des personnalités et des compétences très différentes.

La curiosité inextinguible de Jean pour l’argent lui a fait étudier le phénomène sous tous les aspects ; Dominique n’en est pas le moins du monde un spécialiste. Mais ensemble ils ont inventé des séminaires et des ateliers pour apprendre à mieux identifier les relations que les individus entretiennent avec l’argent et les accompagner dans ces rapports parfois tumultueux.

Outre le codéveloppement, Dominique s’est intéressé à la systémie et à l’école de Palo Alto*. Il en a nourri sa pratique professionnelle. Au sein d’OPA, il crée un climat d'animation, il s’est également chargé de la refonte du site internet de l’Université populaire de l’argent** créée par l’association. De nombreux parcours y sont proposés aux internautes selon leurs préoccupations ou leurs besoins.

Dominique anime, en alternance avec Franck Verguet, les GCA ou groupes de consultation sur l’argent (voir la lettre d’avril dernier et la rubrique « échos de nos activités »). Ces ateliers ont lieu en visioconférence et reposent sur la démarche du codéveloppement : un « client » fait appel aux « consultants » que représente le groupe pour l’aider à démêler les tenants et aboutissants d’un questionnement selon un protocole précis en 6 étapes. Il ne s’agit pas de faire appel à la psychologie ou à son passé mais d’éclairer la situation et chercher ensemble des pistes alternatives.

Partager des valeurs, développer des liens constituent un dénominateur commun dans les motivations des bénévoles. La belle entente de l’équipe, dont Dominique est un artisan solide et souriant devrait faire des émules. Plaisantant volontiers sur son âge « canonique », il fourmille néanmoins de projets et cherche à développer le nombre de bénévoles et d’animateurs. OPA pourrait par exemple se rapprocher des travailleurs sociaux pour les former à l’animation des GCA. 

Car, pour Dominique, ce qui compte et a guidé son parcours tant professionnel qu’associatif, c’est de rendre service et d’aider les gens à changer. Avec OPA et l’Université populaire de l’argent, il y contribue. A coup sûr.